Week-end dans la forêt des Coulmes, Vercors Nord

23/24 juin 2012
Hébergement au gîte de la Faz, à Saint-Pierre de Chérennes.
Participants : Jo Ollinet, M.Thé Genin, DD Vallet et Cécile, J-J Collin et Annie, Agnès et Yvan, Elisabeth Aurange, Paul Billy, Robert et Christiane Vernet ET nos guides Jean-Lou, Hervé & Laurent.

Samedi 23 - Rando animée par Laurent de Cognin, Jean-Lou et Hervé de Saint-Pierre de Chérennes.
Départ à pied du gîte, direction Nord, vers le pas de Bourret (sur la Grande Traversée du Vercors). On prend à droite, et traversons le pré de Tarentin, riche en fleurs multicolores : salsifis, marguerites, renouée, raiponce échevelée, géranium sauvages, anémone à fleurs de narcisse... c’est merveilleux et ressourçant. De ce pré, une magnifique vue s’offre à nous vers le Sud, sur le Vercors et en particulier le Grand Veymont. Nous suivons ensuite un sentier très ombragé, à travers les fayards et les blocs de calcaire, qui serpente à quelques mètres du bord de la falaise qui domine Malleval. Malleval signifie mauvaise vallée. Ce village, pourtant bien caché et niché dans la vallée du Nan, a été le lieu de grands massacres pendant la guerre de 39/45. Par une courte descente on rejoint la lunette (petit pont d’Arc, à travers lequel nous dominons toute la vallée de Malleval et les gorges du Nan). Courte escalade, pour aller voir la croix, lieu où se sont réfugiés les habitants de Malleval lors du passage des troupes allemandes. On s’éloigne de la falaise et sortons sur une piste au pré Coquet. Une petite halte s’impose à la fontaine de Bury, intarissable (même en 2003 lors de la grande sécheresse). Le pas de l’âne, grand pré en forte pente, est l’aire de décollage des parapentes d'où la vue sur Malleval est vertigineuse.
Halte au Parking de Patente sur la D22, point de départ des circuits ski de fond et raquettes. On monte au belvédère de Patente (1307 m) dernier point de vue sécurisé sur Malleval, et rejoignons le sentier de découverte de Serre Picard. Sur ce sentier balisé, on peut observer une magnifique charbonnière des années 1830 exploitée comme bien d’autres par les italiens. Sa cheminée s’élève à côté du récipient. A côté des charbonnières il y avait souvent un point d’eau, qui permettait la maîtrise du feu. A cette époque il y avait beaucoup d’italiens qui fuyaient leur pays, à cause de la misère mais probablement aussi à cause du régime politique. Ils sont restés, et se sont bien intégrés, certains ont même bien réussi. Après une petite fausse route des retardataires, le pique-nique au refuge du Sâtre est apprécié. On emprunte ensuite le GR 9, sur lequel il ne faut pas manquer le col de Prélétang, la grotte, la fontaine de Pétouze, la mare aux insectes. Après un labyrinthe de sentiers, Hervé nous emmène au chalet de son tonton, à Bonnetière, et nous montre la citerne construite ingénieusement. A Courtin nous découvrons la race de vache dite la "Villarde", vache laitière très forte de couleur claire. Après ces escapades hors piste, nous rejoignons le foyer de ski de fond abandonné, et notre refuge de la Faz.
Stats : 22 km et 6/700 m de dénivelé.

Dimanche 24 - Journée découverte, en voiture et à pied.
Le lieu du massacre du temple solaire :
Après une vingtaine de minutes à pied, par une bonne montée, sur le serre du page, nous découvrons tout près du lieu dit « le trou de l’enfer » dans une doline, bien sombre bien cachée, la plaque commémorative pour ces 16 personnes tuées et ensuite brûlées (dont 3 enfants, et 2 membres de la famille Vuarnet) contre leur gré puisque leurs corps portaient des traces de coups. Les assassins se sont enfuis, à bord de grosses cylindrées qui ont été vues ce jour-là. C’était en décembre 1995, il y avait de la neige. C’est un chasseur poursuivant un sanglier, qui a senti l’odeur de brûlé, ce qui a permis de les localiser. Leurs véhicules stationnés sur le parking de la pépinière, avaient déjà intrigué. Le frère d’Hervé, notre animateur, a été réquisitionné en tant que dameur de nuit, car il connaissait bien les lieux. Ce fut une épreuve douloureuse pour leur maman.
D’après Hervé, ce massacre avait des ramifications dans le monde politique. Tout a été fait pour qu’on croie à une histoire de secte, mais c’est probablement une histoire politico-mafieuse. Sur Internet vois trouverez d’autres renseignements. Pasqua et son SAC sont mentionnés. Un rapprochement est fait avec l’affaire Yann Piat dans le Var. Quelle mafia !!! Dr Jouret, Tabachnick, Di Manbro…on avait tous déjà après 17 ans oublié leurs noms...
Le Mont Noir, et son col qui permet de passer du côté de Rencurel.
Cette appellation aurait 2 origines : noir à cause des charbonnières, ou/ et : ce mont était un lieu infesté de loups, les habitants ne pouvaient pas s’en défendre, ils ont eu l’idée d’incendier le mont pour les exterminer, le mont fut noir pendant une longue période.
Petite halte avant le col de Romeyère pour observer la vallée et la vue sur les sommets de Villard-de-Lans. Peut-être avons-nous vu le roc Cornafion, ou la Grande Moucherolle ? Je pencherais plutôt pour le roc Cornafion, la Grande Moucherolle étant plus au Sud.
Le col de Romeyère (1074 m) est très aéré. Il domine la vallée de la Drevenne (affluent de la Bourne), qui descend sur Rencurel. Il est flanqué, sur l’est, d’une superbe falaise, au pied de laquelle serpente le GR. Derrière cette falaise il y a Autrans et Méaudres. Dans la descente sur Rencurel, nous bifurquons sur la droite, et traversons des petits hameaux : Côte, les Rimets, les Ailes, les Antis, et stationnons à la Siva. Visite de l’école incendiée par les allemands et restaurée extérieurement par les gardes verts, présence d’une citerne et d’un four à pain à proximité. Nous descendons vers la Bourne en passant à l’abri de la Goulandière, où de nombreux campeurs avaient passé la nuit. Site en ruines mais sécurisé. Avant le belvédère encore des ruines de la Goulandière. Un panneau explicatif donne les noms des familles qui y ont habité. Une pierre ornée est exposée. Il y a une réserve citerne bien conservée.
Au belvédère, splendide vue sur la vallée encaissée de la Bourne, 500 m plus bas. Sur la rive opposée, la cascade est à sec, on aperçoit le sentier qui va à la grotte du Bournillon, affluent de la Bourne. Au loin on aperçoit toujours le Grand Veymont, et même le Glandasse. Du belvédère, on peut rejoindre par un sentier la grotte de Choranche. La remontée vers la route est raide, il commence à faire chaud. Heureusement elle est courte en distance. En voiture direction Presles, son église, sa fontaine, puis le Faz, et la caravane d’Hervé pour le pique-nique.

Fleurs
L’anémone à fleurs de narcisses
Le sceau de salomon verticulé
La véronique germandrée, bleue et un peu haute
La polygala, bleue, courte

Géologie
Scialet : aven, trou

Photos (Canon IXUS 115 HS)





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