Beaujolais 2012

17 au 20 mai 2012 : séjour pour les fêtes de l'Ascension, proposé par les frères Laurent sur le "sentier des pierres dorées" - les pierres dorées sont des calcaires contenant de l’oxyde de fer, ce qui leur donne cette belle couleur jaune orangé si lumineuse.
Organisation parfaite de nos deux frères vignerons qui nous reçoivent pour la seconde fois.
12 participants :  Laurent(2), Vernet(2,) Bétinas(2), Bourdely, Nicolas, Thibon, Printemps, Aurange, Ollinet. Occasion pour Récréativité d’accueillir Jean-Jacques, un petit nouveau.

Jeudi 17 mai : boucle autour de Rivolet (le village de Jean-Marc).
Rivolet vient de Rivolus qui signifie "petit ruisseau". 5 à 6 heures de marche sur les hauteurs au dessus du village à travers vignes et prairies. Nous redescendons par l’ancienne ferme (métairie) des parents de Jean-Marc et Pascal, qui nous font admirer dans la vaste grange, un pressoir ancien tout en bois de taille impressionnante. Du muguet, des roses anciennes, du thym venu d’Ardèche et des seringas parfumés jalonnent le chemin qui borde la maison.
Nous regagnons Rivolet pour mieux grimper sur le versant Nord couvert de vignes sur des pentes fort abruptes. Pas une herbe, les viticulteurs désherbent en descendant dans la rangée avec une sulfateuse à main. Jean-Marc explique les méthodes de culture et les traditions. Et tout en haut, une vue large sur une partie du vignoble du Beaujolais, et sur le village de Montmelas où nous irons dîner chaque soir. S’y trouve un très vieux château, datant du XIIe environ, ancien site des sieurs de Beaujeu et aujourd’hui propriété de la famille d’Harcourt - il se visite.
Arrivée au gîte pour y retrouver Christiane et Robert arrivés de Grenoble.

Vendredi 18 : circuit linéaire entre Jarnioux et Oingt - 7h30 | 20 km | +600 m
Nous partons de Jarnioux, avec les capes, après une attente du soleil d’une petite demi-heure dans les voitures. Nous passons devant le lavoir à colonnade daté de 1872 avec dans les 2 coins, des cheminées pour faire chauffer l’eau - le plan de lessivage est très incliné par rapport à l’Ardèche. Nous rejoignons l’ancienne voie ferroviaire du viaduc, dite "voie du tacot", d’où nous avons une belle vue sur le château et l’église de Jarnioux. Puis, traversant le grand village de Pouilly-le-Monial et sa place à la Bascule près du café du même nom, nous cheminons à travers les vignes, et pique-niquons à l’abri du lavoir, à Frontenas, baptisé "temple de la médisance" et faisant face au "temple de la raison", c'est à dire la mairie. Nous marchons vers Bagnols, et admirons à l’entrée le pigeonnier. L’origine de Bagnols, remonte à l’an 1000. Le grand château restauré, (aujourd'hui restaurant de luxe), est du XIIIe, l église Sainte-Blaise (patron des agriculteurs) du XVe, et le parking de bagnoles... du XXIe - il a beaucoup plu à Jacqueline ! Il y avait à Bagnols des carrières de pierres dorées, qui ont permis la construction de ces beaux édifices et des maisons. Nous faisons une halte à Moiré, le plus petit village des pierres dorées, où deux églises se font face, la chapelle Saint-Pierre n’a plus d’utilisation relieuse. Nous arrivons dans Theizé au moment d’un mariage très chic : talons hauts, chapeaux et voilettes pour les dames, costumes noirs et chemises blanches pour les messieurs. Il y a également le château de Rochebonne, bien restauré. N’oublions pas la délicieuse petite église, doucettement cachée au fond d’une cour abritée par un porche ancien, c'était l'église paroissiale avant la construction de la grande, elle a servi de grange et est maintenant sauvée par des amateurs. Après une petite grimpette, nous découvrons 2 cadoles (bories en Provence). Notre circuit se termine à Oingt, très touristique. (tour, pressoir dit "à perroquet"). Jo et moi (un peu fatigués) avons pris un raccourci en suivant le GRP Beaujolais Bugey, pendant que les autres s’offraient un peu plus de dénivelé, et de vue, en prenant la direction du pré de l’aéromodélisme, et découvraient de beaux buis bien taillés.

Samedi 19 :  de Liergues à Alix - 22 km | +640 m
Nous passons à ND de Buisante perchée près de Pommiers, à côté d’un canon anti-grêle. Le pique-nique à l’orée d’un champ de cerisiers s’est achevé sous les parapluies. Amusant !
Arrivés à Charnay, les plus courageux font un aller-retour à Châtillon pour admirer le château, un petit dénivelé de 200 m environ pendant que les autres étanchent leur soif, face au château de Charnay, (occupé aujourd’hui par la mairie) et à l’alambic. Charnay viendrait du nom d'un soldat romain Carnius (à vérifier) ou de "cairn", tas de pierre. La jonction des 2 groupes se fait au Sud de Charnay, pour un retour sur Alix.

Dimanche 20 : circuit en boucle autour de Saint-Germain sur l'Arbresle - 16 km | +200 m
Nous traversons une portion d’autoroute en construction sur l’axe Bordeaux-Genève. Nous admirons aux carrefours de nombreuses croix en pierre datant des alentours de 1830, toutes décorées d’un charmant cœur en leur milieu.
Sur la colline d’Oncin qui offre une magnifique vue sur le Beaujolais, les carrières de pierres dorées de Glay, plus exploitées de nos jours, ont été réhabilitées, avec des panneaux explicatifs. Ce lieu, classé en "espace naturel sensible", abrite entre autres des chauves-souris. Les maîtres carriers et les apprentis étaient soumis à un règlement très strict. Ils s’engageaient entre autres à ne rien cacher de leur savoir. Il y avait l’exploitation en galerie et en puits. Il reste une grue en bois, vestige de cette exploitation. Dans le village au dessus, on peut voir de magnifiques demeures, avec en fronton de l'entrée le nom du propriétaire et la date de construction. Glay m’a beaucoup plu, c’est un village authentique, pas de boutiques à touristes. Dans l’église Sain-Polycarpe de Bully, la pierre dorée se marie avec la pierre bleutée de la carrière d’Apinost, petit hameau que nous traverserons ensuite. On la trouve dans le dallage, les arcades… Nous rejoignons les voitures à Sain-Germain sur l’Arbresle, juste au moment où le tonnerre gronde. La pluie ne nous a pas quitté sur le chemin du retour.
Malgré une météo défavorable, le séjour n’a pas été perturbé, toutes les randos ont été faites, avec la cape par moments, pas de pluie diluvienne, MAIS une superbe ambiance. 

Flore
- Le gaillet collant s’appelle le gaillet gratteron. Il se cuisine en salade ou comme des épinards.
- La grande berce, grande ombellifère à fleurs blanches.
- Le cornouiller, en coupant la feuille, avec les mains en tirant dessus, perpendiculairement à la nervure principale, on voit apparaître un rideau de filaments, c’est la sève qui se gélifie.
- Dans les talus et les sentiers, des coquelicots, l’ail des ours, de la sauge des prés, du serpolet, des boutons d’or, de la chélidoine ou herbe à verrues…

Faune
Tout au long des chemins, nous ont accompagnés les chants du pinson des arbres, de la fauvette, de l’alouette, du coucou lointain, du pic épeiche fort occupé et surtout les merveilleuses trilles du rossignol caché dans les frondaisons.

Et caetera...
Dans les villages aux pierres dorées, des iris de toutes couleurs, du chèvrefeuille, des roses, rouges et roses et surtout jaunes, presque orangées. Tout au long des pique-niques, le vin gouleyant de Pascal, d’abord le 2009, puis le 2005 et rebelotte pour le 2009, le fromage de chèvre tourangeau de Michel, la brioche de Jacqueline achetée à Liergues, le gâteau de Savoie de Joëlle, le clafoutis de Marie-France, et j’en passe... Et pour finir, n’oubliez pas de retenir les 10 crus du Beaujolais, grâce aux leçons répétées de Pascal : Brouilly, Côtes de Brouilly, Chénas, Chirouble, Fleurie, Juliénas, Morgon, Moulin à Vent, Régnié et Saint-Amour !




Première série de photos









Seconde série de photos







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